Incident" impliquant l'Armée de l'Air française, arrivé le 15 juin 1951 au-dessus de la Base Aérienne d'ORANGE CARITAT

Les documents ci-après m'ont été envoyés par un ami, US qui s'étonnait de trouver en anglais le récit d'une observation d'OVNI, impliquant l'Armée de l'Air française

 

Pour en savoir un peu plus, et après lecture du hors série de VSD de juin 2002, où les documents originaux sont présentés (hélas miniaturisés), j'ai demandé à l'État Major de l'Armée de l'Air, 26, boulevard Victor à Paris s'il était possible d'obtenir les copies de ces documents en français.

Comme prévu,  je n'ai reçu aucune réponse à ce jour.

Ces documents sont issus du Conseil Scientifique du GEPAN de 1978 en langue anglaise.

 

TRADUCTION

Expertise d'un compte rendu d'observation

 

 

OBSERVATION EXPERTISÉE PAR LES DEUX PERSONNES SUIVANTES

 

(1) WEILLER

(2) DURAND

 

APRÈS EXPERTISE CETTE OBSERVATION A ÉTÉ CLASSÉE

(Mettre une croix dans la case correspondante

 

 Par (1)Par (2)
(A) Phénomène totalement identifié  
(B) Phénomène probablement lié à un phénomène connu  
(C) Phénomène non identifié mais dont le rapport n'a pas beaucoup d'intérêt
X
X
(D) Phénomène non identifié dont le rapport a assez d'intérêt pour des recherches complémentaires  

JUSTIFICATION POUR LA CLASSIFICATION DE L'OBSERVATION

 

EXPERT (1) Ne peut pas être un ballon car sa vitesse était éloignée de celle d'un avion.

L'estimation de la distance est insuffisamment précise car il ne semble pas y avoir eu d'occultation des montagnes de PELVOUX.

A noter la présence de deux témoins distincts.

 

EXPERT (2)

Phénomène n'ayant pas suffisamment d'intérêt.

TRADUCTION

Orange le 19 juin 1951

 

Du Colonel MORLAT

Commandant la Base Aérienne 115

 

A

 

Général de Division de l'Armée de l'Air

Commandant la 1ère Région Aérienne

 

Général de Brigade de l'Armée de l'Air

Commandant la 4ème Région Aérienne

AIX EN PROVENCE

 

 

Objet : Machine étrange circulant à l'intérieur du secteur de la Base Aérienne d'ORANGE-CARITAT.

 

 

J'ai l'honneur de vous adresser ci-joints les comptes rendus établis par deux pilotes du 5ème Escadron de Combat (Lieutenant GALIBERT et Sergent Chef PRIO) qui ont vu, durant un vol d'entraînement (11h30 du matin heure locale) le 15 juin 1951, une étrange machine/engin évoluant dans le secteur de la Base Aérienne d'ORANGE-CARITAT.

 

            Considérant :

 

I-             L'étrangeté de l'observation faite au sujet de cette machine/engin :

Aspect, forme, mouvement, altitude, vitesse.

 

II -        Le fait que ces observations

 

A/- Furent vécues par deux Pilotes de Chasse qui :

 

1° Par leur grade sont habitués à faire des observations.

2° Sont personnellement des individus équilibrés et ne sont pas sujets aux divagations

 

B/- Sont totalement identiques

 

Je suis convaincu qu'il est de mon devoir de vous en informer.

 

J'ai questionné moi-même ces deux pilotes, à peu près 1H30 après qu'ils eurent observé cette machine/engin. Le résultat de l'interrogatoire, et de leur compte rendu, ne font pas apparaître de différence et nous pouvons procéder facilement au résumé suivant :

 

 

1/- Aspect de la machine/engin

 

La machine/engin semble être très brillante : (L'éblouissement en perturbe la vue si des lunettes de soleil ne son pas portées -LT GALIBERT), sans relief, aucune fumée ne fut observée lorsqu'elle était immobile, ou quand elle s'est déplacée.

 

II/- Forme de la machine/engin

 

A/- La machine/engin apparu la première fois sous une forme sphérique et immobile

 

B/- Puis, soudainement, sous une forme allongée (plus longue que large), lorsque les pilotes s'en approchèrent, puis la machine commença à se mouvoir.

 

III/-            Mouvement de la machine/engin

 

A/- La machine/engin semblait parfaitement immobile la première fois.

B/- Elle commença à se mettre en mouvement vers l'Est, en même temps qu'elle augmentait son altitude quand les pilotes commencèrent à voler dans sa direction.

 

IV/-            Altitude de la machine/engin

 

La machine/engin qui semblait être immobile la première fois, commença à s'éloigner rapidement lorsque les pilotes s'en approchèrent.

 

V/-            Vitesse de la machine/engin

 

La machine/engin avait une vitesse horizontale et une vitesse d'ascension plus grandes que les avions "Vampire".

 

La situation en vol qui provient de l'observation faite par les deux pilotes du 5ème Escadron de Chasse, est la suivante :

 

I/-         La première série d'observations : Machine/engin immobile semblant avoir une             forme sphérique :

 

A/-Les deux pilotes sont à une altitude de 6000 pieds entre 6 à 12 Milles au Nord de la Base Aérienne d'Orange-Caritat.

 

B/- La machine/engin semble être à une altitude de 10000 pieds au-dessus de la région de SERRES-VEYNES-ASPRES (Hautes Alpes)

 

II/-            Seconde série d'observations : Machine/engin immobile puis se mettant en             mouvement

 

A/- Les pilotes modifient leur vol en direction de la machine/engin (Cap 080) tout en prenant de l'altitude (vitesse de 250), ils voient la machine/engin devenir plus grosse tout en restant sous une forme sphérique toujours immobile.

 

B/- Les pilotes sont à peu près à 10000 pieds d'altitude (NYONS-département de la Drôme), à peu près à l'altitude de la machine/engin, lorsqu'ils voient la machine/engin se transformer soudainement, en une forme allongée tout en se dirigeant vers l'Est en augmentant son altitude.

 

Les pilotes suivirent la même direction (080) à une vitesse de 270, la machine/engin disparaissant visuellement, quand ils furent dans le secteur de SERRES-VEYNES-ASPRES.

 

J'ai demandé au Commandant Officier de la Police Militaire (Gendarmerie) du département des Hautes Alpes d'obtenir des informations des brigades locales afin de vérifier si une machine/engin n'avait pas été observée au sol. Je n'ai pas encore reçu de réponse à ma demande.

 

Signé Morlat

 

TRADUCTION

J'ai le grand honneur de vous reporter les faits suivants :

 

 Le 15 juin 1951, je décollais en troisième position d'un escadron pour un vol d'entraînement.

L'escadron était composé comme suit: Mario 24 (S/C BARBOU,ECP), Mario 36 (S/C PRIO.E) Mario 20 (Lt GALIBERT, Instructeur) Mario 37 (S/Li.GIRARDON). Comme Mario 37, ne pouvait faire démarrer son moteur, le décollage incluait seulement trois d'entre nous, face au sud (runway 150). A la fin du virage de regroupement, (180°) Mario 24 signale que la lumière verte de son train d'atterrissage est allumée. Mario 36 vérifie et note que la trappe du train d'atterrissage n'est pas verrouillée. Mario 24 réduit sa vitesse à 100, (comme il est indiqué sur les avions Vampire). Cependant, et sans perdre de vue Marion 24, Marion 36 et moi-même volons en décrivant un "S". Après quelques tentatives d'ouverture et de fermeture de son train d'atterrissage, la lumière verte de Mario 24 reste toujours allumée. Je lui donne l'ordre d'atterrir. Nous sommes à ce moment au Nord du terrain d'atterrissage à 6000 pieds d'altitude. Mario 36 vire à gauche, et nettement face au Sud me signale une étrange machine/engin à 9h. Etant le N° 3 de l'escadron, et voyant le N° 1 entrain d'atterrir, je prends la tête de l'escadron. Je termine de prendre mon virage, et j'oriente mon avion vers la machine/engin signalée en prenant de l'altitude. A peu près cinq minutes se sont écoulées depuis le décollage signalé par la tour de contrôle d'ORANGE à 10h23 T.U. Depuis deux minutes, la machine/engin semble immobile. Croyant à première vue à un avion, je réalise qu'elle ne bouge pas, en m'approchant plus étroitement sa forme apparaît c'est certain comme ronde, couleur argent. Je m'aperçois qu'elle brille énormément, quand j'enlève mes lunettes de soleil. Atteignant le niveau de 10000 pieds, je sens que je suis au même niveau, elle semble être au sud des montagnes de Pelvoux, et pour nous dans la direction du sommet enneigé. Nous sommes dans la direction 80.

A cet instant, je stabilise mon avion horizontalement, conservant ma vitesse d'ascension. La machine/engin se transforme en une forme elliptique et commence à grimper avec un angle bas. Me préparant à la prendre en chasse, je continue à grimper sous un angle faible, elle devient de plus en plus petite. Je la perds de vue pendant un moment puis la revois à nouveau comme un point sur la ligne d'horizon. Elle est complètement hors de vue après environ 6 minutes de poursuite.

 

Je quitte le Nord du terrain de la base d'Orange, direction 80, il est à noter que je n'ai pas changé ma direction quand la machine/engin à commencé à se mouvoir. Durant toute la poursuite, qui s'est terminée à une altitude de 16000 pieds, ma vitesse n'a jamais été au-dessous de 250 Noeuds/H. Quand la machine/engin a disparu, j'étais à la verticale de SERRES (au-dessus de Petit Buech , affluent de la Durance). Durant sa première position, elle semblait être à la même altitude que les sommets enneigés de Pelvoux. En comparant avec le sommet de Viso, elle était plus près de celui de Pelvoux.

 

Signé Lieutenant GALIBERT

 

 

TRADUCTION

J'ai le grand honneur de vous reporter les faits suivants:

 

Le 15 juin 1951 à 11h23 heure locale, décollant comme n°2 de la base d'ORANGE-CARITAT, sur le Q.F.U 150, pour un vol de patrouille d'entraînement, j'avais le S/C BARBOU sur ma gauche.

 

Le S/C BARBOU, après 2/3 minutes de vol, signala par radio que la porte gauche de son train d'atterrissage n'était pas verrouillée. Je le vérifiais, et confirmais en fait qu'elle n'était pas complètement verrouillée. Je le laissais faire la manœuvre nécessaire, prévue dans une telle situation. Comme il avait considérablement réduit sa vitesse, piquant son avion du nez, je conservais ma vitesse d'ascension au même niveau (240Knoeuds) Je repris le contrôle normal et de ce fait, je ne le perdais pas de vue et commençait à voler en "S" autour de lui. Venant d'une position "d'Ailier Gauche", je devins "Ailier Droit", étant à sa droite, virant à gauche, dans un "S" continuel, lorsque j'ai vu à 3h00, au-dessus, quelque chose que je pensais à première vue être un avion. Je l'ai seulement regardé rapidement pendant quelques secondes pendant que je virais et continuais mon "S" qui me fit aller autour du C.P.mais sur sa gauche cette fois.. Durant un bref instant, je sentis que ce "quelque chose" ne se mouvait pas. J'ai serré mon virage afin d'avoir rapidement un regard sur ce "quelque chose" qui m'avais intrigué quelques secondes avant, et ainsi je fus capable de l'observer plus précisément. Je n'ai pas fais attention à mon C.P. qui était à cet instant plus haut que moi, mais dans une direction opposée de la mienne. Sans me poser de question je retrouvais le "quelque chose" dans le ciel. Il résulte de cette observation : que c'était une machine/engin qui, observée sous cet angle avait une apparence circulaire (elle pouvait aussi bien être sphérique, car son relief ne permettait pas de le déterminer) absolument immobile, à une altitude un peu plus haute que la mienne (j'étais à 6000 pieds), de couleur argent, très brillante. Me convainquant moi-même que ce ne pouvait pas être un avion,  je le rapportais à Mario 20 (Lt GALIBERT), qui était dans un virage à gauche pour venir près de mon avion. Il la vit immédiatement et pris la tête de l'escadron, continuant de tourner sur sa gauche, ce qui nous mis dans la direction exacte de la machine/engin. La machine/engin n'avait pas bougé durant la manœuvre, et seulement après que nous fûmes dans la même direction, venant plus près (direction 80), 2 minutes plus tard, je l'ai vu. Elle semblait se mouvoir sur elle-même, apparaissant à ce moment sous une forme elliptique horizontale. Elle apparu grimper sous un angle bas,  très doucement, dans une direction opposée à la notre. Nous avons grimpé dans la direction 80, en un angle bas afin de conserver notre vitesse à 250Knoeuds, jusqu'à atteindre 16000 pieds. La machine/engin grimpait aussi, à 12h00 et se transforma en un petit point très difficile à distinguer. À un certain moment après avoir regardé mon C.P, je l'ai perdu de vue, puis repérée à nouveau et j'en ai informé Mario 20 qui l'a revu lui aussi; puis après nous l'ayons perdu de vue complètement, et après quelques minutes, nous sommes revenus toujours dans la direction 80 vers notre base aérienne. La durée totale pendant laquelle nous avons aperçu la machine/engin, non compris mon observation personnelle avant de rapporter sa présence, était aux environs de 6 minutes.

 

Selon mes évaluations personnelles, la machine/engin, quand je l'ai repéré la première fois, était à une altitude comprise entre 10000 et 12000 pieds, et à une distance entre 32 et 54 milles mais pas à plus de 54 milles estimés par rapport au massif de PELVOUX, la machine/engin a été aperçu dans le sud du massif

 

Signé PRIO

 

 

Sur le site de la "Postale de nuit", existe un article relatif à cet incident où l'OVNI serait le fameux avion espion U2.

 

Avion U2

« Messieurs,

Votre article paru en première page de votre édition du 1er août et intitulé « l’astronaute… » a retenu toute mon attention.

J’ai en effet, il y a déjà de très nombreuses années, été consulté par les membres d’une commission qui enquêtait sur le phénomène « OVNI », du fait que j’avais en 1950 et 1951 commandé un Groupe de chasse basé à ORANGE (Vaucluse), équipé du chasseur à réaction britannique « VAMPIRE », dont une patrouille avait été témoin de la présence d’un «OVNI» dans le ciel de Provence.

Un jour comme les autres de cette période, je fus appelé de toute urgence à la tour de contrôle de la Base pour y apprendre qu’une patrouille de mon groupe, composée de deux « VAMPIRES » pilotés par deux aviateurs chevronnés, le lieutenant Galibert accompagné du sergent-chef Prio également très qualifié, signalait poursuivre à 10 000 mètres d’altitude un « objet volant » qu’elle n’identifiait pas. Au moment où j’arrivais au contrôle le contact visuel précité venait d’être rompu car « l’objet volant » en cause avait repris une altitude inaccessible au « VAMPIRE ». Cette scène s’était déroulée au-dessus de Toulon/Saint-Mandrier.

Ce n’est que beaucoup plus tard, lorsque l’existence des vols clandestins américains du planeur secret motorisé U2 fut divulguée, que je compris que l’événement rapporté ci-dessus était dû à la présence dans le ciel de notre pays d’un U2. Cet aéronef était prévu pour des altitudes inaccessibles aux radars et aux chasseurs de l’époque. Je suppose que parfois le pilote s’enhardissait à descendre aux environ de 10/12 000 mètres afin d’obtenir de meilleurs clichés.

Selon mes souvenirs la Commission sus indiquée n’avait à l’époque retenue que trois cas «d’OVNI», un autre, notamment, étant apparu aux environ de Reims. Le troisième avait été considéré comme douteux.»

JMV - Saint-Cloud, le 1er août 2000

Colonel et navigant, honoraire, de l’Armée de l’Air

 

 

N'ayant pu entrer en contact avec l'auteur de ce texte, je ne le citerais donc pas, mais à moins que ce dernier ait  des informations TOP SECRET concernant l'U2, celui-ci ne fut mis en service qu'en 1954. Par ailleurs, comment des pilotes chevronnés auraient-ils pu confondre un U2, constitué malgré tout d'un fuselage et de deux ailes, avec un objet de forme sphérique, puis rectangulaire, restant immobile tout près d'eux ???

Le mystère lié aux OVNIs reste impénétrable.....

 

 

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